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apprendre conduite

Les jeunes dys peuvent désormais apprendre à conduire avec une méthode adaptée ©ECF
 
Depuis le début de l’année, l’ECF Lyon (Ecole de Conduite Française) propose aux personnes atteintes de Dys (dyslexie - dysphasie – dyspraxie) de suivre un programme adapté à l’apprentissage de la conduite et du code de la route. L’objectif principal est l’accès à la mobilité pour les personnes souffrant de difficultés liées au langage.
Source: http://www.ra-sante.com/troubles-cognitifs-ecole-conduite-dys-197864.html

Le langage propre à la conduite est une réelle difficulté pour les personnes souffrant de troubles cognitifs spécifiques et de troubles du langage, au point de devenir une vraie barrière dans l’obtention du code et du permis. Les formations traditionnelles ne permettent pas à ce type d’élèves de suivre correctement le cursus. Pour faire face à cette situation de handicap, les centres ECF Lyon (Lyon 4ème, Lyon 8ème, Lyon 9ème, Oullins, Rillieux la Pape, Villeurbanne, Bron) ont mis en place leur propre système d’apprentissage avec des programmes spécifiques.

Adapter le langage aux Dys

Pour cela, en amont, la Fédération Française des Dys délivre aux enseignants une formation aux troubles du langage qui va ainsi leur permettre d’appréhender au mieux l’apprentissage de ces conducteurs en herbe. Cette approche pédagogique est d’un précieux secours pour favoriser l’échange avec chaque élève en travaillant sur l’écoute. Une manière douce d’aborder la conduite et bien moins stressante pour ce type de conducteurs.

Cet enseignement adapté est basé sur la reformulation, l’objectif étant de simplifier au maximum certaines phrases. Une méthode qui permet aux élèves de mieux comprendre les consignes de leur formateur.
Un exemple simple. Au lieu d’utiliser le terme « décélérer », le formateur va dire : « lâcher l’accélérateur ».

De la même manière, « je roule au moins à 50 km/h » est une phrase qui peut être compliquée à intégrer pour une personne atteinte d’un trouble Dys car il s’agit d’interpréter positivement une phrase qui contient le mot « moins ». L’élève atteint de troubles Dys aura tendance à comprendre « je roule à moins de 50 km/h ». Le formateur devra donc reformuler cette phrase positivement et dire « je roule déjà à 50 km/h » ou bien « ma vitesse actuelle est de 50km/h ». Il facilite ainsi la compréhension du code de la route et rend l’apprentissage plus simple.

Code de la route et difficultés d’apprentissage

Grâce à cette nouvelle méthode d’apprentissage, les élèves souffrant de Dys obtiennent le code et le permis à leur rythme… mais ils l’obtiennent. C’est bien là l’essentiel. Une formation de 290 euros qui permet d’intégrer, par la suite, un cursus classique du code. A ce jour, déjà 9 élèves ont passé ce stage.

Cette nouvelle pédagogie rend obsolète les anciennes méthodes adaptées aux personnes en difficulté selon Christelle Oberholz, directrice de l’ECF Lyon : « On a fait ces formations parce qu’on s’est rendu compte qu’il y avait une forte demande de la part des élèves, mais la solution du tiers-temps n’était pas la bonne, il fallait adapter la méthode d’apprentissage à leurs difficultés ». Sans oublier que « le code est un des premiers diplômes pour certains d’entre eux. Il est donc important qu’ils le passent dans les meilleures conditions » ajoute-t-elle.

Des moniteurs formés aux Dys

La formation des moniteurs dure 4 jours, « elle leur permet d’avoir une spécialisation supplémentaire et de comprendre les chemins d’entrée pour faire passer leur message » précise la directrice d’ECF Lyon. Ce sont avant tout des enseignants de la conduite qui ont déjà un contact avec le monde du handicap, ils sont aussi bien sensibilisés au sujet des difficultés mentales que motrices et « ont l’approche de la différence ».

A Lyon, on compte pour l’instant un moniteur spécialisé dans ce type de formation, cependant une deuxième personne supplémentaire est envisagée dans un futur proche.

Chaque année, l’ECF forme 1000 personnes en situation de handicap grâce à des véhicules adaptés à leurs besoins. Les dispositifs d’apprentissage sont spécifiques à chaque infirmité (maladie mentale ou paralysie motrice etc…) et des formateurs spécialisés dans l’Handi’Conduite permettent aux élèves de devenir partiellement autonomes.

A SAVOIR

Les troubles cognitifs spécifiques, regroupés autour du terme Dys, sont classés en six catégories :

  • Les troubles spécifiques de l’acquisition du langage écrit, communément appelés dyslexie et dysorthographie.
  • Les troubles spécifiques du développement du langage oral, communément appelés dysphasie.
  • Les troubles spécifiques du développement moteur et/ou des fonctions visuo-spatiales, communément appelé dyspraxie.
  • Les troubles spécifiques du développement des processus attentionnels et/ou des fonctions exécutives, communément appelés troubles d’attention avec ou sans hyperactivité.
  • Les troubles spécifiques du développement des processus mnésiques.
  • Les troubles spécifiques des activités numériques, communément appelés dyscalculie.

(Source: Fédération Française des Dys)


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